Est-Motorcycles a écrit :L'OBJECTIF
Thumper
Un actif de la FFMC, passionné de moto, rouleur et déterminé. Il ne boit pas, ne fume pas mais rêve du coup de pompe au cul maintenant bien connu des LCBC.
Venu à la troupe via
Arvella, il a été aussi loin que possible dans l'acquisition des matériels sur lesquels nous allons abondamment revenir.
Nous démarrons par le moteur, et reprenons ici quelques éléments de la discussion sur les supermonos.
C'est sa discussion, son projet et nous allons maintenant le mener à terme et continuer d'évoquer la naissance de son racer ici.
J'ai mis quelques temps à cerner le personnage (en dehors des questions de délai sur la question des LCBC pour des raisons maintenant bien connues), non pas parce qu'il est complexe ou différent, mais simplement par le fait qu'il m'a fallu le temps de bien intégrer Thumper et SON racer
comme un ensemble indissociable.
Je le veux brut, simple, sans embage, direct, "fait main" comme dans le bon vieux temps, celui où on tordait au marteau les toles plates sur un sac de sable pour former une selle.
Un café racer sort des mains.
Il est pauvre mais efficace.
Il ne brille que par l'huile de coude non par ses chromes.
Il est hors norme, il n'en existe qu'un.
?Vintage?, les ?Street Fight? ?
Non, ce ne sont pas les café racer... Mais où faut il les chercher ?
En se retournant vers le passé, dans les années 50 - 60, quand les Café Racer sont nés, on peut se rendre compte que comme bien souvent le nom n'est venu qu'après apparition du style, et cela de par leur utilisation, un héritage de l'effet de mode qu'ils ont déclenché.
Alors ces motos ont été ?construites? pour ressembler à leurs cousines de courses par des amateurs au budget limité à une époque où en Angleterre
toute une jeune génération avait des envies mais très peu de moyens. C'est donc l'ingéniosité, la débrouillardise de ces bricoleurs qu'il faut reconnaitre dans leurs motos.
Selon moi, ce qu'il faut attendre d'un Café Racer actuel, c'est la touche vraiment personnelle d'un mécanicien habité par l'un des mots que je préfère, nostalgie, synonyme d'un amour romantique pour les belles choses uniques.
...
Hello Dan
pfffff.... un post rien que pour mon big single !!!! c'est trop d'honneur...
Oui Dan, d'aussi loin que je me souvienne, ma culture moto s'est forgée avec le mono 4 temps.
Petit, les premières années, le temps que le porte-monnaie se gonfle du nécessaire à assouvir ma passion du gromono si espéré, puis enfin, la grosse gamelle et son coup de pied au cul si jouissif, après 4 années à apprendre le métier avec 13 poneys sous le derche.
Oui, pas d'alcool, pas de clopes, car amoureux fou de zique, je claquais toute ma solde dans l'achat de vinyls, et le reliquat finissait en benzène dans le réservoir de mon mustang, pendant que les potes trainaient au troquet à dégringoler des binouzes et engraisser la carotte de la régie...
Je n'ai conçu la bécane que déclinée en trail, à cause de mon amour des petites routes pourries, et des chemins qui invitent au musardage. Seules exceptions notables, un sportster gonflé ras la gueule et aménagé à ma sauce, par amour du longue course (déjà), un BI sportif (1000 VTR) car ce moteur me donnait beaucoup de plaisir, et un 6 cylindres à plat, de 15 gold, parce que j'en avais marre de rouler sans musique...
à part ça donc , du trail décliné à toutes les sauces, mono, bi, trois cylindres (tiger 97), du léger, du lourd, du dépouillé, du sophistiqué...
Et puis un jour, en parallèle de ces formidables machines à rouler au quotidien, l'envie de retrouver le goût des machines au charme suranné...
l'envie de revenir au mono à l'ancienne, simple, léger, basique et vivant...
Un, puis deux 500 XT dans le garage.
Plus tard, sur le forum de l'ami Wilson, la révélation, devant les photos d'un 500 SR caférisé...
Pour le crotteux de trente ans que je suis, adepte de tout ce qui porte caoutchouc à tétines, le choc !!!!
Découverte d'un univers jusque là ignoré.
C'est simple, pur de ligne, et ça dégage un attrait envoutant, si éloigné de mes motos sauterelles au grand gudon, grandes roues et suspensions vertigineuses, et réellement neuf pour moi.
Dans le même temps, je réalise qu'à quelques pas de chez moi, sévit un obscur agitateur qui tente de raviver la flamme du projet fou, quasi oublié de tous, d'un mono LCBC.
Allez, l'occasion est trop belle, malgré les railleries et le scepticisme de certains, de faire d'une pierre deux coups ! Un joyau de mécanique dans un écrin à sa dimension.
Voilà mon Dan, la genèse de "mon" café racer. Pas un culte, ni une religion.
Juste une belle découverte sur le tard.
Et coup de bol énnnnaaaaauuuuurrrrmmmmeeee, cette envie est née en même temps qu'elle te plaçait sur mon chemin.
Plus qu'un café-racer (paradoxe qu'une machine faite pour tomber le chrono entre deux rades, pour un mec qui ne les fréquente pas, non ?), c'est surtout la concrétisation d'une quète de la pulsation ultime, sans avoir à tirer les régimes comme un sourd.
Merci pour tout ça, Dan.
Aider un homme à réaliser un rêve de gosse, ça vaut toutes les médailles du monde.
Naïf, toi ?
Peut être.
Mais alors, un naïf qui sait gagner les autres à ses valeurs.
Arno