Arvella' ha ha a écrit :Est-Motorcycles a écrit :Le Corbusier un con et les pyramides de Kéops de la daube : là, fô pas les écouter, les anars. Ils font ce qu'ils veulent, moi je fais comme ça.
Le Corbusier... t'as été à la messe dans sa cathédrale ? ... messe de minuit où on se pelait le cul avant de se farcir la dinde... et tout ça sans voir la cérémonie car cachée par ses pylônes de béton.. t'as dormi dans les ensembles à corbu... cité radieuse... j'ai pas l'impression... t'as été en Inde dans sa cité idéale ... Chandigarh ... je ne crois pas... as-tu enfin visité le jardin ou lui allait se reposer en regardant la mer ... dans son cabanon parmi las acanthes, les agaves et les eucalyptus, sur le flanc escarpé du Cap Martin, entre Menton et Monaco, à deux pas de l?eau... la seule réussite de sa carrière mais rien qu' pour lui ... hein... pour lui tout seul... ha ha ha ha .. pas con l'oiseau... mais comme c'est un génie à c' qu'on répète .. hein...
[url]http://images.imagehotel.net/382vek43gh.jpg[/url]
passons à la suite ... Kéops...
... lucidement, le Jean-Paul Krivine a regardé ça de prés... :
____________________________________________________________________________________________________
la pyramide de Kheops, pour trouver le nombre d?or, il faut diviser l?apothème
(distance du sommet au milieu d?un des côtés au sol), par la demi-base de la pyramide. Jean-Pierre Adam montre qu?une recherche approfondie dans les dimensions de la guérite de la marchande de billets de la Loterie nationale de l?avenue de Wagram permet de découvrir à peu près toutes les relations géométriques et les nombres que l?on veut : le rapport entre la hauteur et la largeur de la fenêtre arrière est miraculeusement 3,142
(presque le nombre Pi), l?épaisseur de la tablette donne, aux unités près bien entendu, le même nombre que celui de la distance de la Terre au Soleil . La date de la bataille de Poitiers et la formule chimique de la naphtaline ont également été retrouvées. Et si la pyramide de Kheops a une pente de 14/11, de nombreuses autres pyramides utilisent un autre rapport
(6/5 pour la pyramide rouge, 4/3 pour la pyramide de Khephren ou encore 7/5 pour la pyramide rhomboïdale). C?est donc à un autre calcul qu?il faut s?atteler pour trouver le nombre d?or dans ces constructions. Mais la tâche ne semble pas impossible.... surtout pour qui veut trouver absolument question d'imagination...
Pour faire entrer la face avant du Parthénon dans un rectangle d?or, il faut, soit ne pas complètement s?ajuster au toit, soit ne considérer que trois des quatre marches du socle. Des constructions tout aussi arbitraires sont nécessaires pour retrouver a posteriori le nombre d?or dans les tableaux de Léonard de Vinci
( tableau représentant Saint-Jérôme).
Le célèbre croquis « L?homme de Vitruve », supposé illustrer de façon emblématique le rôle du nombre d?or dans les proportions du corps humain, est basé en réalité sur un cercle, un carré et des divisions en quarts et en huitièmes. Léonard de Vinci ne mentionne pas cette proportion lorsqu?il traite de la composition du corps humain.
Une présence parfois bien réelle, mais pas mystérieuse
Si donc la reconstruction a posteriori d?une conception à base du nombre d?or semble bien arbitraire (et pas très difficile), il existe des cas, en peinture ou en architecture, où le nombre d?or est intentionnellement présent. Il en est ainsi de la Cité radieuse de Marseille, où Le Corbusier a explicitement utilisé le nombre d?or et la suite de Fibonacci (système de proportion Le Modulor, inventé par l?architecte). Les peintres Dali et Picasso l?ont également utilisé par jeu.
Lié à certaines formes géométriques (dodécaèdre ou icosaèdre) et à la suite de Fibonacci, il n?est alors pas surprenant de retrouver le nombre d?or dans la nature lorsque ces formes géométriques sont impliquées, ou lorsque la suite de Fibonacci est présente. Nulle considération d?« esthétique divine » n?est nécessaire. C?est ainsi le cas en phyllotaxie dans des structures spiralées (pomme de pin par exemple).
L?origine du mythe de l?esthétique du nombre d?or
La fascination pour le nombre d?or remonte à loin. Le moine franciscain Luca Pacioli lui consacre en 1509 un livre, De divina proportione. Les propriétés géométriques y sont étudiées, ainsi que ses relations avec certains polyèdres, dont le dodécaèdre qui représente l?univers chez Platon. Léonard de Vinci illustrera l?ouvrage avec 60 dessins de polyèdres. Ce travail témoigne d?abord d?un intérêt pour la géométrie, dans la lignée d?Euclide et des pythagoriciens. Mais Luca Pacioli semble être le premier à y avoir ajouté une référence à l?esthétique de cette proportion.
Il faudra toutefois attendre le 19e siècle et l??uvre d?un professeur de philosophie allemand, Adolf Zeising (1810-1876), pour voir la section dorée érigée en norme ou valeur esthétique. Mais c?est Matila Ghyka, prince et diplomate roumain, qui va véritablement lancer le mythe avec son ouvrage Le nombre d?or
(écrit en français). C?est à lui que l?on doit une revisite détaillée de l?art et de l?architecture, et la « découverte » du nombre d?or dans les cathédrales, les temples grecs ou les tableaux de grands peintres.
Un mythe encore bien vivant?
Les ouvrages de démystification existent, et le doute n?est plus de mise. Pourtant, on trouve encore quelques sources sérieuses pour prêter crédit à ces belles fables. Par exemple, le site des Arts appliqués de l?Université de Nice fait la part belle à toutes les légendes sur la « divine proportion ».
Des expériences de psychologie sont également invoquées. En particulier, celles réalisées en 1876 par le philosophe allemand Gustav Fechner. Des sujets, à qui l?on présente une série de 10 rectangles avec des rapports hauteur/largeur variant entre 1 (carré) et 0,4, sont invités à indiquer la figure qui leur paraît la plus esthétique. Les rapports les plus souvent retenus seraient ceux s?approchant de la « proportion dorée ». De là vient le mythe de la beauté naturelle du nombre d?or. De nombreux biais méthodologiques ont été soulevés à l?encontre de ces expériences. En 1992, George Markowsky a repris ces expériences en utilisant différentes méthodes de présentation des rectangles, différentes séries de rectangles, etc. Le nombre d?or ne ressort plus spécialement, et la valeur retenue en majorité va varier d?une expérience à l?autre. On peut d?ailleurs se demander pourquoi, si ce rapport est particulièrement harmonieux et esthétique, il n?est pas utilisé par les peintres pour les dimensions d?encadrement des tableaux.
?aux relents frisant parfois le racisme
Dans un livre reprenant tous les clichés et tous les mythes pseudo-scientifiques d?un cerveau droit siège de l?intuition, et d?un cerveau gauche siège de l?analyse et de la logique, le médecin cancérologue Lucien Israël se livre à un véritable plaidoyer de la supériorité de la « culture occidentale », ayant su mettre en ?uvre une authentique pédagogie des deux cerveaux, et menacée d?effondrement, « au contact d?immigrés attirés par une vie plus facile [? qui] rêvent de nous soumettre à leur culture, sinon de réduire et d?altérer la nôtre ». Un chapitre consacré au nombre d?or nous apprend que notre cerveau est mystérieusement accordé à ce nombre, et que c?est pour cela que nous trouvons belles les figures basées sur ces proportions.
Don Neroman (1884-1953) va encore plus loin. Pour lui, l?homme idéal et bien proportionné est celui dont la hauteur du nombril ramené à la taille de l?individu respecte la « proportion divine ». Comparant divers clichés de femmes de « races les plus diverses » (voir figure), il affirme que certaines ont les jambes trop courtes par rapport au buste, signe propre « aux adolescents qui n?ont pas encore atteint leur taille définitive ». D?où cette conclusion sans appel : « s?il existe une race dont le nombril est trop bas pour la grande majorité des individus, cette race n?a pas encore atteint sa maturité ». Et cet écart « est surtout accusé chez la Juive (figure M) et chez la jeune négrille de l?Afrique équatoriale (figure K). ».
Le nombre d?or possède, comme beaucoup de nombres, des propriétés fascinantes
(géométrie, suite de Fibonacci, etc.) qui le font se retrouver dans de multiples domaines de la nature
(le nombre Pi est probablement largement plus représenté). Mais il n?a pas de propriété esthétique particulière et n?a pas été utilisé par les architectes de l?Antiquité ou du Moyen Âge, ni par les grands peintres de la Renaissance. Il n?est pas spontanément reconnu par un être humain comme étant la proportion la plus harmonieuse. Et pour qui veut le retrouver dans une construction ou une figure, juste un peu de patience ou d?imagination suffisent. Bref, un mythe sans beaucoup de fondement?
À moins que? Regardez de plus près l'écran en face de vous ? N?est-il pas harmonieux ? Munissez-vous d?un double décimètre et d?une petite calculette? Surprenant non ?
____________________________________________________________________________________________________