COMMENT PASSER LES VITESSES SUR UN URAL et DNEPR

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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 07:31

La question semble saugrenue, voire indécente, surtout lorsqu'elle est évoquée avec des gars "qui ont une expérience en moto".
La problèmatique, c'est de savoir se remettre en question devant un nouveau matériel.
Il y en a qui peuvent facilement, parce qu'ils s'abandonnent aux conditions du nouveau matériel et qu'ils cherchent à faire corps avec lui, et d'autres plus rares qui ont du mal, parce qu'ils ont tendence à perpétuer leurs mécanismes acquis sur leur nouveau matériel.
Et cela arrive quelquefois avec ceux qui ont eu des engins genre 4 pattes sophistiqués, V4 d'enfer, etc..., avec des systèmes de commande d'embrayage hydrauliques, japonais, ajustés au centième de poil de cul.
Il en existe qui continuent à passer leurs rapports avec une Ural comme ils le faisaient avec leur 900 CB ou GSX ou V4.
Ces bouzins foncent, tournent à 12000 tours et leurs boites tournent deux à trois fois moins vite que les Ural (cause axe primaire dans le prolongement du vilo sur Ural alors que les boites japs ont une démultiplication).

Ces rares mais existants passent donc les vitesses sur leur Ural à la japs, cad de la manière suivante :
Le selecteur commence à être sollicité en même temps que je débraye.

Or si on observe le mécanisme de commande de l'embrayage sur un Ural (plateau à ressorts, grands disques, longue tige poussoir, etc...), plus le mécanisme de sélection de la boîte de vitesses (plateau plat au bout d'un long axe au lieu d'un barillet), on voit que si on passe les vitesses de cette manière il va y avoir des problèmes, car les crabots de boîte seront sollicités AVANT que les disques d'embrayage sont décollés.
Dans cette situation, en mode de conduite pas pépère du tout, on abîme peu à peu les axes de commande des fourchettes pour trés rapidement avoir des problèmes de passage de rapport, alors que cela fait 30 ans que l'on conduit des motos !
Oui, mais pas un Ural.

Après des discussions avec des gars honnêtes qui ont reconnu qu'ils continuaient à conserver leurs anciens mécanismes de conduite japs, il a été évident qu'en modifiant leur conduite et en l'adaptant à la boite Ural, les choses sont rentrées dans l'ordre.
80% de ces motards qui viennent la Ural et qui sont issus de ce tonneau reconnaissent cela mais 20% refusent de le reconnaître et vont vers la casse. Mais en tout ils ne représentent que 5% des nouveaux venus chez Ural. C'est dans ces 5% que 80% reconnaissent.
Mais les autres, le tout petit nombre restant, je ne sais pas pourquoi ils ne veulent pas le reconnaître...Et ça s'aggrave lorsqu'il viennent avec leur nana.
Orgueil, refus de passer pour un inexpérimenté ou autre, il n'y a aucun mal à reconnaître son inexpérience devant un Ural lorsqu'on n'en a jamais eu. Au contraire !
Les plus dangerreux sont ceux qui se targuent de leur expérience.
" J'ai eu tel modèle de bécane, alors ta Ural, tu verras, ce sera du gâteau". Casse un mois après.

Cela me rappelle un mec qui est venu pour un Pusti.
"Tu as déjà conduit un side ?"
"Non, jamais, mais je vais me le faire à la para, d'entrée, je vais le mater".
"Tu devrais lester".
"Que dalle mon pote, tu vas voir".
Le gars enfile le side, se casse plein pot en rodage et... trois minutes après, je dis bien 3 mn montre en main : dring dring, le portable de Dan qui sonne : le mec était au tas avec la Pusti plantée grave.
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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 07:43

COMMENT ON PASSE LES VITESSES SUR UN URAL

On ne fait JAMAIS deux actions en même temps.

Premièrement, on débaye à fond, avec un embrayage bien réglé.
Deuxièmement, une fois que le levier d'embayage touche le guidon, on passe la vitesse nettement, sans violence mais fermement : un clac, pas un crrrrac.
Troisièmement, une fois que la vitesse est passée, on lâche l'embrayage.

Pour passer les rapports suivants :
On refait exactement pareil, par exemple de la 3 à la 4 :
- on débraye à fond, levier collant au guidon
- on passe le rapport seulement lorsque ce levier est collé au guidon, bien nettement.
- on lâche le levier.

ON NE SOLLICITE PAS LE SELECTEUR TANT QUE LE LEVIER D'EMBRAYAGE N'EST PAS COLLé AU GUIDON.
Même pour ceux qui ont 135 ans de moto.
Face à une nouvelle moto, nous sommes tous puceaux !
Toi, toi et toi, et moi aussi.
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Kustomtom

Message par Kustomtom » 03 mai 2010, 07:59

Corriges moi si je me gourre, mais il m'est plus facile sur mon 2006 de retrograder en poussant sur la branche arriere du selecteur, qu'en tirant sur la branche avant, vu sa course. Le geste est plus franc et direct, la boite ne crrrrrrac plus, elle cllac !

pierreadventure

Message par pierreadventure » 03 mai 2010, 08:03

Merci Dan pour ces longues explications , pourtant je fais tout comme tu dis , et même debout sur le sélecteur , j'arrive pas à passer la 5ème ;) :lol:


et surtout :rolleyes: ne pas confondre , faire Crac et faire Crac-crac .

Note de Dan : certes ! :lol::lol:
Dernière modification par pierreadventure le 03 mai 2010, 08:07, modifié 1 fois.

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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 08:06

Heueueue : si tu pousses sur la branches arrière et que tu tires la branche avant, tu ne rétrogrades pas, tu passe un rapport supérieur, non ? Je ne comprends pas trés bien ton mouvement. On ne peut pas pousser ou tirer, mais lever ou baisser.
Pour le levier arrière en tous cas peu importe, on peut s'en servir ou non, l'essentiel est de bien passer le rapport.
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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 08:10

Acte 2 :

ON NE PASSE JAMAIS LA MARCHE ARRIERE SANS S'ASSURER QUE LA BOITE EST MECANIQUEMENT AU POINT MORT,
et on ne passe jamais la première lorsque la marche arrière est enclenchée.
Sinon vous allez vers CA :
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(lui a au moins reconnu qu'il avait déconné).
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Kustomtom

Message par Kustomtom » 03 mai 2010, 08:11

Ouputain oui je m'ai gourré !

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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 08:20

Acte 3 :

ON NE SE MET JAMAIS EN ROUTE AVEC LE FREIN DE PARKING
Si vous l'oubliez une fois, supprimez-le ! Choisissez une vitesse enclenchée (bien que cela ne soit pas bon pour les crabots). Quand on n'a pas de tête, on a des jambes !
J'ai supprimé le mien, j'avais oublié une fois...

Un frein de parking serré en roulant fait pisser les ponts !
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pierreadventure

Message par pierreadventure » 03 mai 2010, 08:21

Pour un contrôle visuel de la marche arrière engagée et le passage avec "doigté" de celle-ci , je ne saurai que trop conseiller le montage du levier de marche arrière au réservoir . D'origine sur les rétros et les octobre rouge , elle reste une option pas très onéreuse ,mais très souvent absente sur nos sides .
De plus le passage au point mort ,une fois le side à l'arrêt ET la 1ère vitesse engagée devient un jeu d'enfant et une étape incontournable avant d'engager la marche arrière .:B
Dernière modification par pierreadventure le 03 mai 2010, 08:26, modifié 1 fois.

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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 08:24

Acte 4 :

SI ON TROUVE LA PEDALE DE FREIN ARRIERE TROP BASSE, AU LIEU DE TENDRE A MORT LE FREIN POUR QU'IL COLLE COMME LORSQU'ON A LE FREIN DE PARKING, ON FAIT RAJOUTER UNE BELLE CALE SUR LA PEDALE, comme certains fûté et intelligents comme Micou l'ont fait !
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Micou, un mec sérieux : il conduit assez hard, n'a jamais de problème et c'est son premier Ural.
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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 08:50

pierreadventure a écrit :Pour un contrôle visuel de la marche arrière engagée et le passage avec "doigté" de celle-ci , je ne saurai que trop conseiller le montage du levier de marche arrière au réservoir . D'origine sur les rétros et les octobre rouge , elle reste une option pas très onéreuse ,mais très souvent absente sur nos sides .
De plus le passage au point mort ,une fois le side à l'arrêt ET la 1ère vitesse engagée devient un jeu d'enfant et une étape incontournable avant d'engager la marche arrière .:B
Approuvé.
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ranger

Message par ranger » 03 mai 2010, 09:57

salouté, très intéressant, je suppose que Dan l'a pensé, il faut aussi, laissé tomber le régime moteur au plus bas.

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Message par Est-Motorcycles » 03 mai 2010, 10:21

Pas forcément, mais plutôt à mi-régime.
Et lorsqu'on rétrograde, il ne faut pas rétrograder à trop basse vitesse, par exemple passer de la 4 à la 3 à 30 km/h. On rétrograde facilement en passant la tombée des rapports aux vitesses suivantes :
- 4 à 3 : 60 km/h, pas au dessous.
- 3 à 2 : 40 km/h, pas au dessous.
- point mort : sur la lancée de la 2 au Point mort, pas à l'arrêt, vers 5/10 km/h.
Ne pas habituer la boîte à passer de la 2 à la 1 en roulant, car on ne donne pas le temps au rouleau bloquant le point mort de marquer suffisamment son encoche et on aura de plus en plus de mal à passer au point mort.
- Dur de passer de la 1 au point mort. A éviter avec une boîte qui a moins de 15000.
- Marche arrière : impératif point mort et side immobile. Il ne passe pas, on le remet en position avant complète, on donne un coup d'embrayage et on repasse la marche arrière assez fermement aussi : un clac, trés peu de crrrcac.
- Crabot pour les 2WD : si on a du mal car neuf, c'est que les dents du crabot tombent les unes en face des autres. On pousse un peu le side à la main en le faisant tourner à gauche ou à droite, de manière à permettre aux dents du crabot de se placer dans leurs logements.
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crazy pig

Message par crazy pig » 03 mai 2010, 11:39

DAN,pour le rodage,on est bien obligé de retrograder en dessous de tes données??
Et pour le crabotage,c'est juste quand c'est neuf??car une foi embourbé le pousser à la main??
Dit moi tout non d'un groin

Arvella

Message par Arvella » 03 mai 2010, 12:04

crazy pig a écrit :DAN...
Dit moi tout non d'un groin
... par écrit .. faut pas rêver... j' n' vois qu'un stage capable d'éclairer pratiquement le passage des vitesses sur un URAL !
Arvella

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