Marip a écrit :Merci pour la réponse si joliment documentée !
Je me doutais que l'un de vous aurait eu le temps de présenter cette explication détaillée, et je l'en remercie.
Toubib français contacté par téléphone à l'heure même de mon arrivée à Oulan, il envoie par mail une ordo que je portais illico à une pharmacie.
Pour les futurs voyageurs susceptibles d'avoir des problèmes de santé, pas de crainte : si vous avez vos cartes santé internationales, les pharmacies locales sont assez bien achalandées. La seule chose qu'il est bien d'emporter est la traduction en russe des noms des médocs. Ce n'est pas compliqué.
Les ordos en France ont la manie d'évoquer les génériques.
Il faut demander à votre toubib d'éditer votre ordo en langage international qui remplace le nom européen ou français par le nom du médoc international.
Exemple : le Victoza pour les diabétique se transcrira sur cette ordo par Ligaglutide
Le Glucophage s'appelera Metformine
La Ventoline s'appellera Salbutamol
Ensuite vous écrivez ces noms en russe au crayon sur l'ordo :
Metformine : метформин
Salbutamol : сальбутамол
Ligaglutide : лираглутид
C'est le nom international du médoc qu'il faut traduire en russe, pas le nom du générique.
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...et tout va bien. Par contre les médocs sont quasi aussi chers qu'en France, mais les pharmaciens sont avenants.
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Je m'étonnais de ne pas voir de handicapés à Oulan, ou très peu.
Je ne sais pas ce qui se passe, mais ici la culture est celle de la lutte. Partout, sur tous les téléviseurs, il y a des matchs de types qui se lattent la gueule.
Ainsi, dans les boutiques ou magasins d'état, dans la rue, il n'est pas rare de voir des mongols qui se lattent la tronche, comme ça, pour un regard de travers ou autre. C'est leur sport et c'est normal. Ils semblent "chercher" facilement.
Lorsque tu es seul dans les rues de banlieue - et comme tu es un étranger facilement repérable à cause de ton faciès - ils entrent facilement au contact avec toi "pour voir"...
Pour ce qui me concerne, comme je suis assez grand et qu'il me reste encore quelques tournures de muscles, doté de tatouages et sans costard/cravate, les mecs se méfiaient un peu quand même. Mais c'était comme chez les gorilles : il y en avait toujours un qui venait à la charge devant les autres pour "chercher", ils ne peuvent pas s'empêcher, surtout dans les banlieues.
Cela m'est arrivé plusieurs fois et ce phénomène s'accentue lorsque tu portes un sac avec des trucs à l'intérieur. Ils ont peu d'argent et toi avec ton sac eh bien tu es tout de même une sorte de cible potentielle.
Bon, fô ni flipper ni exagérer, ça arrive, c'est tout, un peu comme en banlieue chez nous. D'ailleurs au centre ville rien de cela.
Mais en banlieue, c'est curieusement là qu'on mange le mieux. Je me rattrapais abondamment de ma disette afin d'équilibrer ce p... de diabète en revenant à des choses plus "normales" que le sucre pour ne pas tomber dans les hypos:
Et on te donne les "restes" !
Alors, quand tu sors avec ton sac d'un petit resto local et que tout le monde a vu que tu te goinfrais comme un yéti, certains s'approchent de toi et te parlent en mongol en te prenant le coude pour titiller. Ma parade : regarder droit dans les yeux et hurler en allemand.
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... hPG6f02H1Q
J'avoue que c'est dans ces moments que le dentier en inox de mon ami Dan-le-Dentard me manque...
...et comme ça les type se tirent comme des mouches car quel contraste entre ces hommes un peu perdus qui sont poussés à agir ainsi, et ces femmes splendides impeccables, le tout au milieu de magnifiques voitures et de bien d'autres plans !
Evidemment, si j'avais ramené ma fraise en mettant les pieds sur la table et en jouant l'américain comme c'est arrivé à d'autres (...), comme lui je me serais pris une latte : on en ramène pas sa fraise en Mongolie et en général, avant de se sentir chez soi chez les autres, il vaut mieux se sentir d'abord chez les autres avant de se sentir chez soi. Fô pas être sans gêne dans ce pays, comme dans aucun autre pays car ailleurs nous ne sommes pas aux chiottes.
La Mongolie est bien plus contrastée que chez nous.
Bien décidé à en savoir plus, je me dirigeais vers ce que je pensais être le Musée d'Ethnologie.
J'atterrissais en fait à la Faculté d'Ethnologie.
Lieu étonnant à plusieurs titres.
Tout d'abord l'entrée est surveillée, n'importe qui n'entre pas. Alors un français qui se pointe la queue entre les jambe complètement gogo encore moins.
Calmement, je parle français lorsqu'un petit homme sec arrive. Nous nous exprimons en mauvais anglais. Il se méfie mais je lui dis faire un petit reportage sur la Mongolie et ses origines. Nous nous rendons dans une petite salle d'étudiants, il ouvre un ordi et là, magie de l'informatique ( y'en a des fois...), je clique sur Est-Motorcycles et hop, l'homme écarquille les yeux sur le diaporama du site.
Il appelle sa secrétaire qui me prend en main.
J'en ai pris plein la gueule (!) en vrai mais d'une autre manière, avec cet univers insoupçonné qui ouvrait ses bras...
Devant moi tout le passé authentique, historique et ethnologique de la Mongolie !
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