Bruno a écrit :Bonjour,
Merci Richard5254
Cordialement
Bruno
Bonjour à tous,
D'abord Bonne et Heureuse Année 2014.
Hé bien je suis aussi sidéré par votre recherche. Non pas qu’elle soit inutile, au contraire, c’est intéressant pour ceux qui se posent ces questions, et surtout bien enrichissant.
Cependant il n’est pas nécessaire de sortir des sentiers battus pour monter des sondes de température sur les culasses de nos Ural. Elles existent depuis très longtemps (depuis la mise en service des moteurs 2T) sur les ULM. On les trouve chez tous les marchands d’accessoires aéronautiques.
Une sonde de température culasse est une vulgaire (je dis bien « vulgaire ») rondelle de cuivre de 2 mm d’épaisseur, dont la cotation existe (je tiens ce document à votre disposition), et qu’on peut fabriquer soi-même pour peu qu’on trouve un tour ou un tourneur. Seule « petit » obstacle : trouver du fil de 0,5 mm² « fer-constantant(cuNi) » ou « Nickelchrome-Nickel ». Il me semble qu’on peut trouver ça chez Conrad (voir à "fil résistif").
Mais je souhaiterai vous faire part de mon expérience en matière de « tempés-culasses ».
J’ai entretenu pendant des années dans mon bouclard tous les moteurs de mon club ULM (7 moteurs Rotax 503 et 585 confondus).
- Pour des raisons de sécurité, on démonte les bougies avant chaque journée de vol, pour purger l'huile - moteurs tête en bas - et les vérifier. Et c’est une consigne du centre technique fédéral qu’on ne peut transiger.
- Toutes les 100 heures, on déculasse et on décoke :
- les culasses,
- les gorges de segments
- les calottes de piston, dessus et aussi dessous car le coke – quel emm…t - se dépose là aussi ! Ceci afin d’éviter les trous dans les calottes. Car l’utilisation du 2T demande quelques précautions pour voler.
Consignes sécurité de Rotax pour la maintenance, serinées, encore et encore, dans tous les stages bien faits. Et en général respectées par les pilotes.
Car on n’atterrit pas dans les champs sur panne moteur comme on se pose en bécane sur le bord de la route…
Comme ces petits aéronefs sont équipés en général de 2 bougies par cylindre, c’est vous dire le nb de fois que j’ai pu déposer des bougies sur ces moteurs…
Et pour avoir pratiqué la pose et la dépose des sondes de tempé-culasse, je peux affirmer sans vergogne que c’est – vraiment - un casse tête. Quand on serre la bougie, la sonde tourne. Les conducteurs son extrêmement fins, et au bout de quelques démontages, la sonde est comprimée (c’est du cuivre hein, et c’est la sonde qui fait joint de bougie) et ne réponds plus aux critères de mesure d’une part, d’autre part les fils de mesure, qui sont assez rigides, finissent par se rompre soit par vibration, soit parce que la sonde a été posée et déposée trop souvent.
On peut toujours se faire plaisir. Oui un petit thermo culasse c’est joli sur un tableau de bord ! (surtout si c’est un « 2 aiguilles », une pour chaque cylindre !). Personnellement je laisse cela aux ULM, où la sécurité est d’une importance capitale, surtout sur les 2T. Également compréhensible pour la compétition avec des moteurs qui frisent les 15000 trs et plus.
Pour nos 4T, les conditions d’utilisation sont facilement « perceptibles » (on sait à peu près "quand" ça va chauffer !) et n’exigent pas autant de sécurité.
Et les moyens ne manquent pas de contrôler très facilement et très rapidement, l’évolution des températures culasse au moment de l’arrêt avec un petit thermo infra-rouge à 40€ (qu’on met dans sa poche), qui permet de comparer l’évolution des températures entre cylindres. C’est ce que je fais, et je peux vous dire que « ça parle » autant qu’une « tempé-culasse » !
A bientôt sur la route, et prudence.
Philou