PENINSULE DE KOLA en Russie pour 2017 via la Finlande

[gecko]

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[Est-Motorcycles]

Au début de ma vie de motard - voici plus d'un demi siècle et dès mes 15ans (...), j'aimais les petits engins que j'avais eu la chance d'acquérir par du travail pendant les vacances scolaires. Motobécane, solex, petite Jawa...ce que j'en retiens est qu'ils me procuraient tous des moments de liberté simples et très beaux.
J'étais heureux de rouler seul et partais au moins deux fois par mois voir ma "belle" dans le sud de la France, depuis la région parisienne... 700 kms...j'étais bien et mon Père, ancien motard, intercédait auprès de Maman pour me laisser faire.
Je lui en suis très reconnaissant. Un peu d'argent de poche pour l'essence et voilà, par tous les temps.
Les routes étaient belles, peu de voitures, les campagne verdoyantes et joyeuses, les paysans très accueillants m'offraient toujours un gâteau, un fruit ou quelque chose...C'était vraiment magnifique la France et la chanson de Charles Trenet collait vraiment à la réalité...

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... zLRaWaXSRQ

Je ne m'identifiais à aucun motard, à aucun "héros" ni modèle : j'étais simplement libre.
Je crois que c'est dans ces instants que j'approchais peu à peu une sorte d'apprentissage symbolique de la vie qui, dans ces longs moments de route, me plaçait au coeur de ce que j'étais simplement tel que je me trouvais.
Il n'était pas envisagé une évolution possible car tout se suffisait.
Qu'était-ce, la vie ? Je m'en moquais, je vivais en me demandant ce qui allait se développer - que pouvait-il y avoir de plus ?...
Mais peu à peu l’expérience et l’observation montrait que ce développement n’était possible que dans des conditions bien spécifiques, par des efforts d’un certain type venant de l’homme lui-même et une aide suffisante de la part de ceux qui ont avant lui entrepris une vie semblable et qui ont déjà atteint un certain degré de développement ou, pour le moins, une certaine connaissance des méthodes.
Puis un jour je croisais un homme en Norton - blouson cuir, un sauvage. Il me vint alors à l'idée qu'une autre dimension de la moto existait.

Nous discutions, j'étais fasciné et j'avais envie de m'identifier.
Peu à peu je me rendis compte que ce n'était plus moi qui vivait, mais lui à travers moi, à cause de moi, de mon identification.
Alors je me demandais ce qui allait advenir...ne pouvant décoller de cette identification, y pensant sans cesse.
Que signifiait se développer ? et que signifiait le fait qu’un homme puisse devenir un être différent ? Ou, en d’autres termes, quelle sorte de changement est possible pour l’homme ? quand et comment ce changement commence-t-il ?
En m'identifiant, je commençais à m'attribuer des capacités que je n'avais pas.
Je n'étais plus conscient de moi-même et j'avais laissé à un autre la place et le pouvoir de me diriger, par ma faute, par cette collusion et cet abandon de moi-même.

Je m'étais endormi devant le portait d'un autre pour lequel je devenais servile. Admiration, hypnotisme, j'aurais tout donné, j'étais fasciné.
Je commençais à comprendre que j'estimais généralement posséder la conscience de moi - curieuse certitude qui ne m'étais pas venue à l'esprit, c’est-à-dire que je croyais être conscient de moi-même comme avant ou, en tout cas, que j'étais capable d’être conscient de moi-même au moment où je le désirais. Erreur.
Peu à peu je comprenais, avec cette identification suivie d'autres, que la « conscience de soi » est un état que je m'attribuais sans droit. Pire, je me rendis compte que la « conscience objective » était un état dont je ne connaissais rien, tout en étant persuadé de le posséder.
Putain un sommeil profond porté par des identifications successives.
Guzzistes... harleistes... hell's etc... me menaient toujours dans le même tombeau d'illusions.
En fait je devenais un gros fayot qui, en s'identifiant à ces mondes, perdait peu à peu le vrai sens de soi.
Fayoter me donnait l'illusion d'exister, puisque je "rendais service".

Les attributs du fayotage s'accumulaient : flatteries, servilité...je ne me rendais pas compte qu'en réalité mon ego cherchait à être considéré par quelqu'un de "supérieur", car le trait principal du fayot est la flatterie.
Le fayotage est un art délicat, qui exige tact et psychologie. C'est un jeu dans lequel l'âme se perd.
Un des derniers en date fut celui avec l'américain. Il m'a tellement baisé que j'en ai dégueulé. J'avais appris à fayoter avec subtilité mais ce sont ses groupies qui ont allumé le phare de l'éveil : j'étais comme eux !
Si la morale réprouve le fayotage, cette pratique vieille comme le monde a pourtant fait ses preuves. C'est par exemple pour moi la puissante image que dégage Macron.
Car se faire bien voir est en effet une condition nécessaire – bien que non suffisante – à l’obtention d’une promotion. Mais comment s’y prendre pour éviter d’être catalogué par les autres ? Jusqu’où aller pour ne pas agacer ceux que vous flattez et finir totalement décrédibilisé ? Pas question de se contenter de servir des compliments à la moindre occasion. L’art du fayotage est plus complexe. Il exige finesse et sens de l’à-propos.
Le maître fayot commence par identifier les cibles les plus intéressantes. Parler leur langage, rentrer dans leur jeu. Puis créer les conditions du rapprochement car pour fayoter efficacement, on doit instaurer une certaine connivence avec l'interlocuteur.
Savoir se rendre indispensable est la phase suivante. Ne pas lâcher l'interlocuteur. Toujours en faire un peu trop, tout en conservant un certain discernement...S'adapter au rythme de l'interlocuteur...Guetter chaque occasion de se distinguer...Trouver les arguments qui font mouche...puis neutraliser les rivaux en douceur ...

S'affranchir...devenir libre. Ni dieu ni maître, juste peut-être quelques exemples comme des petits cailloux qui indiquent une direction, pas une personne...Tout est possible.

...il faut se libérer de tout ce qui fait chier...

Car la vie est un temps précieux qu'il ne faut pas gâcher en ressemblant aux autres...

[gecko]

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[Est-Motorcycles]

Ouai, ne pas être soumis.
Je suis sur le levier de commande d'embrayage...

Le vilo est dans le nouveau carter, j'attends l'ébauche des cylindres pour les finir...

[Est-Motorcycles]

...les préparatifs du voyage, des voyages...sont tout aussi importants que ces derniers.
Il y a de grands voyages qu'on ne fait bien qu'en pantoufles et c'est mon cas. Pas d'exploit. Bof', on pourra toujours trouver que faire 12000 bornes en un mois et en Ural tractant une micro-caravane c'est extraordinaire, je ne le trouve pas. Pour moi c'est pénard.
Je crois que l'aventure n'existe pas. Elle est dans l'esprit de celui qui la poursuit et, dès qu'il peut la toucher du doigt, elle s'évanouit pour renaître bien plus loin dans une autre bulle : c'est pourquoi on ne peut pas la saisir. Ce n'est donc que pour les autres que l'on est "aventurier". He oui, à tout bien considérer, il y a deux sortes d'individus dans le monde, ceux qui restent chez eux, et les autres.

On ne voyage pas si on ne rêve pas le voyage qu'on fait. Je ne parle pas du rêve qui endort, mais de celui qui réveille, en nage, à la gorge, l'hirsute, le traviole, le pas racontable, le si beau qu'on arrête de vieillir.

[gogo rando]

.les préparatifs du voyage, des voyages...sont tout aussi importants que ces derniers. +1

[fbeurne]

Vas pas péter les outils quand même DAN!
Belle préparation pour un beau voyage! (et des roulements de vilo de compet!)

[lesrousses]

En terme de couple de serrage c'est serrage à la veine bleue

[Helga]

https://youtu.be/IL36bLH3Qro
...elle vit dans la péninsule de Kola...

[Helga]

En terme de couple de serrage c'est serrage à la veine bleue

Un peu tout de même...mais ce moteur sera loin d'égaler la puissance des R80 ou R100 BM qui se montent à la pelle dans certains sides Ural ou Dnepr...

[Est-Motorcycles]

L'ébauche de mes cylindres est finie...Aluminium 6061 (spécial aéronautique, armement et spatial)

La phase fignolage commence...encore beaucoup de choses à terminer (chemisage bien sûr, taille des fenêtres carbus et échappement, etc...)

Le perçage des trous des goujons a été coton. Ils sont longs et doivent être centrés...Ils ont nécessité la prise de cotes précises et surtout l'acquisition de forêts spéciaux.

Marre de la chaleur, assez d'absence d'ailettes sur l'origine, impossibilité à agrandir la chemise, etc...toutes ces raisons plus de nombreuses autres ont guidé mon choix et les décisions. Je roule loin, longtemps, sur des étapes répétitives de 600 kms : tout va changer, la technologie, le graissage, les huiles etc...

L'union de mes amours...

Dans ma vie de motard j'ai eu plusieurs amours (de motos...) mais trois ont été vraiment déterminants avec, pour chaque machine, des compteurs qui sont montés à plus de 300000 kms (bien sûr avec des réfections). J'ai adoré ces motos et je les aime encore, elles ont beaucoup compté pour moi : Moto Guzzi, XT Yamaha et Ural. J'ai tout fait et tout appris de ce que je sais avec elles.
Et aujourd'hui elles me le rendent bien.
En effet, la Providence gratifie ce projet d'une signature spéciale et vraiment joyeuse.
Pistons de Guzzi, chemise de Yamaha XT et Ural : elles sont toutes unies en un seul moteur que je sens que je vais adorer.

Là où j'en suis je cherche furieusement et désespérément dans l’amour (de la mécanique) la reconnaissance que tout ne se finira pas "comme ça". Cette nouvelle maîtresse (de moteur) devient une protestation contre mon acte de naissance.
Ainsi le seul chemin qui mène à la délivrance passe par la découverte et la reconnaissance du caractère unique de l'identité de cette nouvelle maîtresse qui contient en elle les qualités de toutes celles que j'ai chevauché.
Elle aura fatalement le goût réunissant les talents des trois...Et quoi de plus salvateur en ce monde que la reconnaissance de ce qui sera son nouveau talent ?
Il est impossible que l’on soit heureux si l’on ne veut pas l’être ; il faut donc vouloir son bonheur et le faire. Ce que l’on ne dit pas assez, c’est que c’est un devoir aussi envers les autres que d’être heureux.

[Bingblues]

Techniquement beau !
Synthèses et réflexions : qu'elles soient techniques, intellectuelles ou philosophiques, c'est toujours génial lorsqu'elles débouchent vers cette forme d'aboutissement et de sagesse que permet la passion, la compétence et l'observation.
Moments forts.

[ledoume]

j'adore !!!
bravo Dan

[gecko]

[domi30]

Fabuleux, j'adore, quelle passion, tu es génial